GERGOVIE ET SITES ARVERNES


Clermont-Ferrand (63) – 2009 / 2010

Maître d’ouvrage :  Communauté de communes Gergovie Val d’Allier, Stéphanie Nassoy.


Objet :  Concours pour le projet de valorisation du site de Gergovie basé sur une stratégie de développement touristique, culturel et scientifique d’envergure nationale, voire internationale. Pré-programmation en termes d’équipements et d’aménagements (plateau de Gergovie, Corent, Gondole et sites satellites (petit et grand camps de César).
Projet Lauréat.


Superficie : 130 ha.


Échelle d’étude : Esquisse +


Coût prévisionnel travaux : 70 M euros HT.


Équipe : NOTUS mandataire, SAGA (ingénierie touristique et événementiel), Vincent Moineau paysagiste, Jacques Lasfargues, conservateur du Musée Gallo-romain de Fourvière et de Saint-Romain-en-Gal. 

L’originalité des sites tient en partie à leur dimension et suggèrent des interventions qui peuvent être à la fois impressionnantes et symboliques. Il s’agit de donner aux oppida un rôle complémentaire par rapport au panel culturel clermontois existant. 


Tout en confortant leur vocation à accueillir de grandes manifestations populaires et festives, ils deviennent des espaces ouverts à l’échange, à la créativité et offrent des terrains d’expression allant du plus monumental au plus intimiste. Ils cultivent une diversité affirmée, conjuguant activités ludiques, sportives, récréatives, tout autant que culturelles ou scientifiques, à destination d’une multiplicité de publics. Les propositions d’aménagement consisteront à faire sentir l’intensité des espaces et le génie de chaque lieu.


La démarche développée allie simplicité et engagement pour une puissance d’évocation.

GERGOVIE : fer de lance du projet de valorisation. 

Avec ses vues en contre-plongée et la taille de son plateau, le site constitue un monument à lui seul. Symbole de puissance, par l’histoire autant que par la géographie, c’est un lieu ouvert, actif, vivant. Gergovie apparaît comme une presqu’île, un signal qui s’offre pleinement au regard. Le site est un balcon sur le vide. Tout sur Gergovie n’est qu’énergie, mouvement, défi, voire affrontement. 


Le projet pour Gergovie se concentre sur le réaménagement des remparts et des bords du plateau, afin de redonner au pourtour son aspect emblématique. Les équipements sur le site en sont partie intégrante (maison de Gergovie, espace d’interprétation, hôtel haute gamme, accueil...).


Avec l’utilisation des matériaux du site (pouzzolane et basalte), le parcours, totalement noir, est inquiétant, dur et relativement violent. Il fait référence à la bataille et établit un lien évident à la géologie, matrice du site.


Des éléments bâtis relativement imposants jalonnent le parcours et marquent le plateau de leur présence.  Tels de grands monolithes noirs, des vigies ou des titans, ils se dressent au dessus du vide (équipements, belvédères....)

CORENT : la précieuse. 

Corent est une île verte dominant le territoire avec sa forme de plateau perché caractéristique. Le site, intime et protégé, propose aux visiteurs un espace clos, sensible, propice au repos et à la réflexion. Cette proposition se traduit à travers des aménagements éphémères, une programmation artistique axée sur la parole, la transmission, les petites formes.


Des édicules, stèles contemporaines illustrent cette ancienne cité oubliée et en même temps marque l’existence d’un renouveau. La stèle, point d’origine et d’implantation d’une cité (de la vie) mais aussi élément de commémoration (lié à la mort), sert de marqueur au territoire.


Objets poétiques et mystérieux posés sur la prairie de l’oppidum ceinturé d’arbres, ils donnent au visiteur l’envie de se laisser porter au hasard de l’un à l’autre. Nomades et démontables, ils s’installent chaque année d’avril à septembre au gré des fouilles archéologiques qui bousculent le plateau. Les façades de toile accueillent des motifs aniconiques et anépigraphes (en référence à la culture celte qui dessine le mouvement et pour laquelle l’oralité revêt une forte importance.

GONDOLE : Porte du territoire

Gondole l’invisible, que l’on devine à peine du haut de Gergovie, abrite un joyau archéologique caché sous un champ et un rempart camouflé sous l’apparence d’un talus monumental qui clos l’espace.


L’oppidum de Gondole est entièrement dédié à l’archéologie. Les fouilles successives dessinent progressivement un parc urbain de plus en plus complexe en terme d’organisation.


Le site est valorisé dans sa dimension patrimoniale : fouiller, montrer, expliquer.


Le thème du jardin est alors au service de l’archéologie (jardin archéologique). Le site serait ouvert aux visites touristiques.


À la manière d’un labyrinthe, les usagers déambulent à côté des fosses de fouilles ou passent au-dessus : «promenade suspendue».